Jacques Pitrat est l'un des pionniers français de l'intelligence artificielle symbolique. Polytechnicien, ingénieur militaire des fabrications d'armement depuis 1957, nommé en 1959 adjoint au chef du service des Machines à Calculer du Laboratoire Central de l'Armement, il a obtenu son doctorat d'état en 1966, sur un sujet d'IA autour des démonstrateurs de théorèmes et de méta-théorèmes. Il a travaillé en tant que chercheur CNRS à Paris 6 de 1967 à 2000 et a dirigé 70 thèses sur la thématique de l'IA. Il poursuit sa carrière en tant que chercheur à plein temps en IA sans affiliation. Ses travaux se concentrent autour des systèmes à bases de connaissances, les démonstrateurs de théorèmes, et les méta-connaissances. Il a écrit six livres sur l'IA et a reçu le Special award "Fifty years of Artificial Intelligence" de l'IPMU. Il est également fellow de l'AAAI et de l'ECCAI, et membre d’Honneur de l'AFIA.
Nous allons voir d'abord pourquoi l'intelligence humaine n'atteint pas le maximum absolu de l'intelligence. L'IA forte a justement pour but de créer des intelligences supérieures à la nôtre. Il est donc important de considérer les raisons de nos limites et les avantages que les systèmes artificiels ont sur nous. Développer une IA forte est un problème extraordinairement difficile, justement à cause des limites de notre intelligence : pour atteindre ce but, elle fait face à des difficultés qui peuvent la dépasser. Aussi, nous avons besoin d'aide et l'IA peut justement nous l'apporter : il s'agit de bootstrapper l'IA, c'est à dire de se faire aider par ce que l'on a déjà réalisé. Nous examinerons comment cela peut se faire pratiquement ainsi que quelques-unes des difficultés que nous allons rencontrer. Malheureusement, un minimum d'intelligence est quand même nécessaire pour réussir un tel bootstrap. Il n'est pas sûr que nous atteignons ce minimum. Dans ce cas, nous n'arriverons jamais au but final, la singularité, où l'IA se développerait toute seule ; toutefois, nous pourrons quand même aller bien plus loin que ce que permettra l'IA faible. Par contre, si nous atteignons la singularité, les conséquences dépasseront tout ce que nous pouvons imaginer.
Initié en 2012, le Colloquium d’Informatique de Sorbonne Université est un évènement régulier ayant pour but d'inviter des personnalités majeures du domaine de l’informatique à donner une conférence sur le campus de la faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université. Il vise un public large, divers mais techniquement averti, et notamment les chercheurs en informatique de toutes spécialités, les doctorants et les étudiants en informatique de niveau Master.
L’évènement principal du Colloquium est l’exposé de l’orateur, d’environ 45 minutes, suivi d’une séance de questions et d’interactions avec l’auditoire. Il est généralement associé à l’organisation d’une masterclass à destination des doctorants du LIP6 et/ou d’autres laboratoires.
Principal participant au comité d’organisation, le LIP6 assure l’organisation du Colloquium et reçoit occasionnellement le soutien de l’ISIR.
Agnès Crepet
Françoise Berthoud
Sandrine Blazy
Hans Bodlaender
Maurice Herlihy
Jean-Marc Jézéquel
Claire Mathieu
David Bol
Cláudio T. Silva
Sébastiano Vigna
Hugo Gimbert
Julie Grollier
Jacques Pitrat
James Larus
Eric Horvitz
Justine Cassell
Léon Bottou
Jean-Luc Schwartz
Timothy Roscoe
Simon Peyton Jones
Maria Chudnovsky
Philippa Gardner
Michel Beaudoin-Lafon
Marie-Paule Cani
Richard Stallman
Patrick Cousot
Patrick Flandrin
Aude Billard
Willy Zwaenepoel
Jon Crowcroft
Isabelle Collet
Xavier Leroy
Silvio Micali
Alessandra Carbone
Serge Abiteboul
Manuel Silva
Andrew S. Tanenbaum
Donald Knuth
Jeannette Wing
David Patterson
Claude Berrou
Vint Cerf
C.A.R. (Tony) Hoare
Gilles Dowek
Mathieu Feuillet, Camille Couprie, Mathilde Noual
Robert Sedgwick
Frans Kaashoek
Stuart Russell
Georges Gonthier
Gérard Berry