- Laboratoire d’informatique

À la rencontre de... Jean-Luc Mounier

À la rencontre de... Jean-Luc Mounier

Ingénieur informatique au sein de notre Direction de l’Ingénierie Numérique, Jean-Luc est passionné d’informatique depuis la fin des années 70. Responsable des postes de travail et outils numériques du LIP6, il a fait toute sa carrière au sein de la Faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université...

Q. D’où viens-tu et où vas-tu ?

Je suis Jean-Luc Mounier, ingénieur informatique au sein de la Direction de l’Ingénierie Numérique (DIN) du LIP6 depuis sa création en 1997. Né dans les années 60, ce portait sera plus consacré au passé qu’au futur ! Avec un père militaire de l’armée de l’air, j’ai visité une grande partie de la France jusqu’à l’âge de 18 ans, à raison de 2 à 4 ans passés à chaque endroit. C’est en classe de 1ère que j’ai découvert l’informatique grâce à « l’expérience des 58 lycées » à Creil. Avec un groupe d’amis, nous passions toutes les pauses déjeuner dans la salle machine. C’était bien avant les premiers ordinateurs individuels (PC). On chargeait le système à partir de ruban perforé sur Langage Symbolique d’Enseignement, une sorte de langage BASIC en français où l’affection s’écrivait ← et pas = ou :=. Le système d’exploitation multitâche, lui, était écrit en langage assembleur et n’était pas très protégé. Nous avions écrit un désassembleur - un programme informatique qui traduit du langage machine (la suite de 0 et de 1) en langage assembleur, afin de comprendre ce qui se passait, et on avait même réussi à greffer un floppy disk 8 pouces !



Parmi d’autres activités, on avait aussi programmé un jeu de ping-pong en se servant des clés et des voyants du Mitra 15 : en haut, les scores, et au milieu, la balle, qui accélérait lorsqu’on la touchait en montant une clé ! Le professeur de Physique qui nous enseignait l’informatique venait de l’Institut de Programmation de Jussieu, et c’est comme ça que j’ai non seulement pris le goût de l’informatique, mais que j’ai aussi eu envie d’intégrer le campus.



Après un Bac C, je me suis dirigé vers un IUT d’informatique à Reims, avant de faire une année de Programmeur d’Études à Jussieu qui m’a permis de rejoindre la voie classique à l’époque : maitrise, puis DEA. Ce n’est qu’en maitrise, lorsque j’ai choisi tous les cours de Système Informatique, que j’ai mis des noms sur les concepts que j’avais appréhendés en seconde ! Par la suite, en DEA, j’ai choisi tout ce que je n’avais pas pu aborder en maitrise. C’est aussi là que j’ai découvert le Macintosh d’Apple et son interface graphique. Finalement, j’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment pour obtenir une bourse qui m’a permis de faire une thèse.

Durant la thèse, nous avons conçu un système client-serveur (client sur Macintosh et serveur sur Sun [Unix]) pour dessiner des réseaux de Petri et pouvoir les analyser sur les serveurs. Je dis « nous » car nous avons travaillé à deux. On a chacun écrit un manuscrit et, au moment d’être obligé de décrire le travail de l’autre, on a eu la possibilité de tout regrouper et de faire une soutenance à deux : chacun sa partie, des questions individuelles, et des questions communes  ! À la même période, j’ai commencé à m’occuper des postes de travail et des secrétariats de l'Institut Blaise Pascal… Cela a un peu ralenti ma thèse, mais j’ai été embauché en CDD comme Ingénieur d’Étude ! Une fois la thèse obtenue, j’ai passé le concours d’Ingénieur d’Étude, puis enfin d’Ingénieur de Recherche externe, et c'est comme ça que j'ai atterri d'abord au MASI, puis au LIP6 lui-même.

Q. Sur quoi travailles-tu actuellement ?

Actuellement, je m’occupe à la fois des outils d’administration du LIP6, des postes informatiques de la Direction Administrative et Financière (DAF) du laboratoire, et de ceux du Master d’informatique. Je maintiens le site web du LIP6, composé essentiellement de données dynamiques maintenues par tous les gestionnaires du laboratoire. En résumé, je passe l’essentiel de mon temps à concevoir et améliorer les outils de travail des gestionnaires, afin de pouvoir aussi répondre à toutes les enquêtes des tutelles. Je gère aussi tous les serveurs nécessaires pour supporter ces outils.

Q. Comment s’organise ta semaine ?

Je n’ai pas de semaine type, car tout peut arriver à tout moment. À certaines périodes, il y a de nouveaux postes, de nouvelles personnes, et ça signifie qu’il faut anticiper leurs arrivées en préparant leur ordinateur et en leur donnant accès à tous les outils numériques du laboratoire (webmail, nuage, etc.). Il y a aussi toujours des mises à jour de logiciels, que ce soit sur les postes clients ou les serveurs du labo. Je ne suis pas toujours dans mon bureau, mais si vous entendez de la musique, c’est que j’y suis.



Q. Qu’est-ce que tu espères accomplir pendant ton séjour au LIP6 ?

Depuis assez longtemps, dès que j’ai un peu de temps libre, je rends le code des sites d’administration et du LIP6 plus propre et capable de prendre en charge de nouvelles technologies. Il faut dire que cela a beaucoup évolué en 25 ans !

Q. Quelle est une chose que les gens ne comprennent pas au sujet de ton travail ?

Venez me voir pour en discuter ! C’est gratuit pour un service simple. Prévoir du chocolat pour les questions compliquées.

Q. Qu’est-ce qui te passionne dans ton travail ?

Le fait d’avoir toujours de nouvelles choses à apprendre. Et celui de pouvoir aider les gens en développant des outils qui leur facilitent le travail… Chaque année je me dis : « Je n’aurais pas pu prévoir de faire cela ».

Q. Quelque chose à ajouter ?

En dehors de mon temps de travail, je dédie quasiment tout mon temps libre à la gestion bénévole d’un très gros club de Volley (le 4e club de France, en taille, avec plus de 600 adhérents !). Je m’occupe des sites web, de l’organisation, des inscriptions, des stages… et je joue en catégorie loisir entre 3 et 4 heures par semaine !


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